– PROJET : LINE –

Projet imaginé par Annlor Codina & Nawras Shalhoub
LINE in english /// Download LINE

Work in progress, depuis octobre 2018
– Coproduit par la Biennale/Arts Vivants/International, Bricodrama2 & les artistes du projet
– Présenté à : Lieu Commun, Atelier TA, Collectif IPN, La Fourmilière, La Méche/ Atelier Borderouge, Mix’art myrys, Toulouse – Rabastens, France
– Soutenu par le Bois perché  via leur dispositif : Résidence d’artistes.
– Soutenu par la DRAC Occitanie via l’allocation d’aide à la création

LINE met en connexion six artistes de la bande de Gaza avec six artistes vivant·es en région toulousaine, dans le but d’hacker frontières et blocus.

Le contexte géopolitique actuel de Gaza et les restrictions qui en découlent, entravent énormément l’accès aux matériaux ainsi que la mobilité des artistes et des œuvres à l’extérieur du territoire.
Paradoxalement, malgré ces difficultés, la bande de Gaza micro-territoire de 360 km2 est une pépinière d’artistes. Nous souhaitons donc promouvoir la diversité et la richesse de l’art contemporain gazaoui en permettant aux projets artistiques de sortir du territoire et de circuler librement en Europe.

LINE se déroule en deux temps :
Lors de la première étape l’idée d’un·e artiste gazaoui·e est réalisée par les mains d’un·e artiste toulousain·e.
Puis réciproquement, lors de la deuxième étape, l’artiste palestinien·ne réalise l’oeuvre imaginée par son ou sa partenaire artistique européen·ne.
Les douze projets réalisés, constitueront deux expositions itinérantes de six projets chacune :
une dans la bande de Gaza et une en Europe.
À travers LINE nous affirmons qu’il n’y a aucune frontière pour l’art !

–  PROCESS  –

Après réception des portfolios artistiques, chaque artiste palestinien·ne  désigne l’artiste toulousain·e de son choix pour coopérer, créer et échanger.
Comment réaliser un projet imaginé par un e autre artiste basé·e à plus de 3000 km de distance?
Quelles alternatives inventer pour dépasser les problèmes techniques & matériels, les différences de pratiques artistiques, la barrière des langues,…?
À travers ces collaborations nous souhaitons éprouver nos contextes, nos cultures, nos esthétiques,  pour bousculer nos manières de faire et de penser.

Les projets se construisent en discutant ensemble via les moyens de communication à disposition. Par mails, visioconférence, plateforme web d’échange de documents, réseau social, messagerie instantanée, … , sauf par voie postale, le service n’existant plus à Gaza.
La pièce réalisée peut muter au fur et à mesure des conversations, c’est une co-création, dont les artistes sont co-autrices.

L’œuvre finie est exposée, accompagnée des traces de la pensée en mouvement générées au fil des échanges entre les deux artistes. La matérialisation de ce processus de création peut être polymorphe : carnet, texte, vidéo, photographie, installation, composition sonore … à la libre interprétation des artistes.

–  ARTISTES & CO-CREATION  –

click sur image >>> portfolio

– DUAA QISHTA –

Duaa s’intéresse aux questions humanitaires telles que la pauvreté, la migration et l’asile. Ses projets artistiques actuels éclairent le processus de lutte contre le traumatisme résultant des guerres et du siège. Elle observe les solutions développées par les habitants de Gaza pour surmonter la pénurie de matériaux et les situations inhabituelles, étudie les réactions des gens   qu’elle explore ensuite, en utilisant différents médiums tels que la peinture, le dessin ou la sculpture.

Website  /// FB /// dqishta@gmail.com /// CV /// Project Al Awda – Ice cream

– ALEX LESS –

Portraitiste d’une civilisation crépusculaire, Alex fait le pont entre anthropologie et autopsie. Quand la fantaisie le dispute au grotesque. Trait affûté et couleurs stridentes, il fait office de dessinateur-légiste de la vanité humaine . Une expression viscérale, souvent crue, qui rejoint la fulgurance du dessin de presse. Avec une énergie frénétique, il produit donc inlassablement de véritables images iconiques, collisions poétiques, assaisonnées de salves de mots, jetées comme autant de haïkus tragiques.

Website /// FB /// alexless.box@gmail.com /// CV

DREAM CATCHER, Duaa Qishta + Alex Less

Installation suspendue : roues de vélos, cordes, sangles, bois, dessins d’enfants. 80 x 200 cm.
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– RUQAIA ALULU –

Jakar (insister pour l’amour de  prouver quelque chose) est un mot d’argot fréquemment utilisé dans la bande de Gaza, ces derniers temps. Une nouvelle rue située entre les frontières orientales, séparant la bande de Gaza et les territoires occupés en 1948, a été baptisée Jakar. Cette rue est la scène de nombreuses situations d’affrontements se produisant tous les vendredis, depuis mars 2018.
Ruqaia vit près de cette zone, témoin des événements, elle regarde les ambulances qui vont et viennent, suit le mouvement de fumée des incendies et se concentre sur les actions des personnages. Ses peintures colorées documentent les moyens et outils créatifs et non-violents utilisés lors des manifestations afin d’exiger le retrait de la frontière et le droit au retour des palestiniens sur leur terre.

FB /// ruqaia_khamis@hotmail.com /// CV

RUQAIA ALULU

– DIANE TROUILLET-

Diane explore en tant qu’artiste chercheuse, l’interface entre science, art et technique. Elle questionne la place du vivant dans notre société et la construction de l’image face à la propagande de l’innovation. En développant ses propres médiums vivants, elle expérimente d’autres supports artistiques. Les formes résultantes convoquent l’art éphémère, et travaillent par elles ­mêmes, se transforment de façon aléatoire et échappent au contrôle.

Website /// FB ///diane.trouillet@hotmail.fr /// CV

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REAR WINDOW ou WINDOWS ON JAKAR , Ruqaia Alulu + Diane Trouillet –

Installation : Peinture acrylique sur ordinateur, aquarelle sous chromatographie, photographies préparatoires. 2 x 3 mètres.

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– MAJDAL NATEEL –

Majdal utilise son art pour se libérer de l’angoisse des incursions israéliennes et des bombardements de Gaza. Pourtant, malgré ces circonstances tragiques et peut-être à la suite d’elles, elle applique des couleurs vives et vibrantes comme le jaune dans ses œuvres pour proposer une nouvelle appréciation de la vie. Il y a une sorte de juxtaposition dans ses œuvres actuelles où la vie et la mort, la destruction et l’espoir ne sont pas seulement contrastés mais semblent coexister.
Pendant les attentats, elle posait son pinceau sur le papier et laissait ses émotions couler au son des bombes.

Website /// FB /// majdalabd@gmail.com /// CV /// Project Everywhere

– ANNLOR CODINA –

Sous forme d’installations, de dispositifs, d’expériences participatives, une grande partie de son travail est axée autour de la mise en question des archétypes, des formes du pouvoir et de la violence qui traversent l’histoire et nos sociétés.
Annlor crée des failles dans les schémas, trouble les codes, les normes, les us et coutumes, tord le cou aux certitudes, court-circuite les fonctions.
Elle s’attache à proposer des espaces de liberté et invente des stratégies de résistance poétique pour désamorcer le potentiel agressif de représentations violentes.

Website /// Facebook /// annlorcodina@gmail.com /// CV

PORTFOLIO 2019

HOW DO WE SEE THE SEA?, Majdal Nateel + Annlor Codina –

Installation : Dessin au pastel gras 113 x 37 cm, son + projection vidéo sur une sphère de 80 cm en barbelés rasoirs posée sur un cercle de sable de 160 cm.

– RANA AL BATRAWI –

Rana étudie les  concepts d’équilibre et de solutions contradictoires, à travers la sculpture et l’installation.
Ses sujets ne sont pas réalistes, mais plutôt tangibles et reflètent les tentatives continues de penser et de s’adapter en tant qu’individu.
Son œuvre explore la philosophie de la paix intérieure que les humains ont besoin d’élever dans la vie.

Project Ashes and Clay /// FB /// ranabat.art@gmail.com /// Portfolio 2 /// CV

– TITOS KONTOU –

« Je me suis toujours intéressé à nos origines, notre nature humaine.
D’où venons- nous ? Que faisons-nous ici ? Pourquoi la vie et la mort ? Où allons-nous ?
Dans ma recherche picturale, je n’essaye ni de donner des réponses, ni de plaire. Je dénonce, je cherche une certaine vérité liée à notre condition humaine et une harmonie possible avec la nature (…)
Pour moi les trois principaux aspects de la nature humaine sont : le corps, l’âme et l’esprit, intrinsèquement reliés entre eux. Et ce sont ces trois volets qui guident ma peinture depuis de nombreuses années, j’aime, dans une œuvre d’art, faire ressentir le souffle d’un corps, son mouvement dans l’espace temps et sa partie incorporelle/immatérielle pour donner vie à un tableau, lui donner corps «en chair et en os». C’est comme un besoin vital pour moi de retourner aux sources, de retrouver une spiritualité et de redonner une place à l’espoir (…) »

Website /// FB /// akentitos@yahoo.com /// CV

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HUMAN REALITY?, Rana Al Batrawi + Titos Kontou –

Installation : Huile sur toile 100 x 70 cm, sculpture plâtre, bois et végétal 100 x 75 cm, études et photos du processus.

T-explin-(24)WEB

 

– REHAF AL-BATNIJI –

Rehaf s’intéresse beaucoup à la photographie de rue, avec tous les détails, parce que les rues répondent toujours à toutes ses questions sur la vie, sur les contradictions autour d’elle. Elle capture également des instants de la vie culturelle des communautés et de leurs nombreuses réalisations.

Website /// FB /// rehafbatniji@gmail.com /// CV

REHAF BATNIJI

– GENJO SELWA –

Genjo est un artiste kurde, vivant à Toulouse. Il a débuté sa pratique avec les arts plastiques au Centre of Arts Graphics de Zakho, sa ville natale, puis aux beaux-arts de Duhok (Irak-Kurdistan) tout en étant bénévole à Save the children et Acted, deux organisations non-gouvernementales pour les réfugiés.
Il utilise divers médiums tels que la peinture murale, la peinture, l’aquarelle, le dessin et la sculpture pour explorer l’aspect poétique et brut de l’humanité.
Il est un des membres fondateurs du collectif photographique Jungleye.

Website /// Facebook /// selwa.genjo@gmail.com /// Portfolio Fr /// CV

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LE CERCLE VICIEUX / LA BOÎTE, Rehaf Al Batniji + Genjo Selwa –

Installation : Photographies, fils, machine à écrire, boîte à lettres, papiers.

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– SHAREEF SARHAN –

Shareef utilise des médiums artistiques variés entre dessin, installation, sculpture, photographie numérique et la vidéo qui est sa clé vers le monde extérieur. Il travaille actuellement à de nouveaux projets qui seront mis en œuvre entre 2019 et 2022 comprenant : des installations dans l’espace public, un nouveau livre de photos sur les industries traditionnelles en Palestine et un projet sur les immigrants : une question devenue l’un des problèmes les plus pressants du monde.
Il est un des membre fondateur du groupe d’art contemporain Shababeek et un membre actif de l’Association des artistes palestiniens.

Website /// FB /// shareefsa@yahoo.com /// CV /// Project The Remains of a Battle

– LUNAT –

Les vides racontent, mais aussi une coulure, une empreinte de monotype, un trait, jetés sur la toile ; plusieurs techniques s’entremêlent, donnant vie a des images à la fois floues et narratives, entre présence et absence, comme des réminiscences de la mémoire ou de rêves étranges. Anxiogènes et oniriques à la fois…
Des mots aussi. Lunat écrit aussi, et un dialogue se crée entre images et textes. Elle puise dans la mythologie, les contes, mais aussi ses questionnements .
Un espace symbolique se crée entre réalité et imaginaire dans lequel peuvent se glisser les peurs socialement ancrées… Avec pinceaux et mots elle explore le rapport du réel àla poétique et interroge les questions d’identité, de morcellement, la féminité et l’animalité.

Website /// Facebook ///lunat06@yahoo.fr /// CV

ABSENCES, WALL, Shareef Sarhan + Lunat –

Installation vidéo et sonore sur mur de vêtements et divers objets au sol (valises, chaussures…). Images et son du ressac agité. 4 x 3 mètres.

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–  EXPOSITIONS  –

En juin 2019, la première présentation de ce projet invitait le public du THSF (Toulouse Hacker Space Factory) à s’installer confortablement dans une caravane palestinienne pour découvrir les portfolios des artistes, siroter un thé ou échanger autour de notre relation aux frontières.

– L’étape 1 constituée des six projets pensés par les artistes gazaouis, a été présentée en septembre & octobre 2019, lors des évènements Biennale/Arts vivants /International &  Bricodrama2, dans six lieux différents à Toulouse et Rabastens.
En mars 2022, les 6 projets ont voyagé jusqu’au siège social de la CGT, à Montreuil lors d’une exposition organisée par l’ambassade palestinienne et la confédération générale du travail.
La prospection pour trouver de nouveaux lieux d’expositions en France et en Europe où  LINE puisse faire escale, continue … afin que le voyage des oeuvres se poursuive sans limites.

– L’étape 2, c’est à dire la réalisation à Gaza des propositions artistiques imaginées par les artistes installé·es en France, est en cours. Cette étape a bénéficié du soutien de la Direction Régionale des Affaires Culturelles Occitanie via une allocation d’aide à la création.

–  POUR ALLER PLUS LOIN  –

Pratiques de l’art contemporain à Gaza : entre blocus et mondialisation, Marion Slitine
Gaza inédite: Créations artistiques contemporaines, entre ouverture et confinement, Mucem, Marseille
A Gaza, les artistes en résistance surveillée, Olivier Pascal-Moussellard
Créations culturelles en temps d’occupation : le cas des arts visuels en Palestine, Marion Slitine