English
Sculpture polymorphe, 2016.
Culots de cartouches, branche d’arbre en partie calcinée, vis.
Stigmata puise sa forme dans les paysages dévastés par la violence des guerres.
Les sols désintégrés, pollués, atomisés par les armes chimiques. La terre déchirée, explosée, pulvérisée par les explosions. Les forêts décharnées, brisées, éventrées par les tirs d’obus. Les arbres, mutilés de guerre, fracassés, déchiquetés. Leur bois érodé par les combats, meurtri par les balles, criblé de mitrailles.
Le paysage est en bataille
Ici, les culots brillants des cartouches recouvrent une grande partie de l’écorce jusqu’à se substituer à elle.
Cette permutation est-elle produite par l’effet mutagène des conflits sur l’ environnement ?
Est-ce une forme générée par la capacité de résilience* des champs de bataille, signe d’une forme de résistance ?
* Capacité d’un écosystème à résister, à survivre à des altérations et à trouver à terme un nouvel équilibre.