Research Notebook


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J’ai débuté A[r]bor[e]tum avec de faibles connaissances en botanique. Les seuls compagnons végétaux qui partageaient mon espace de vie et mes déménagements étaient quelques cactus hérités de ma grand-mère et un jasmin.
Passionnée par ce projet et soucieuse de prendre soin des plants généreusement offerts pour l’exposition Sauvageonnes!, par Monique Forestier et Fred Blondeau, producteurs de simples, j’ai eu la chance d’être accueillie entre champs et forêt, au sein du collectif artistique Terre Blanque, en compagnie de toutes les plantes, mousse, semis et boutures exfiltrés soudainement lorsque le confinement a mis fin à l’exposition.
Dans ce biotope idéal,j’ai poursuivi mon apprentissage et ma collaboration avec le monde  végétal, en prenant soin des plantes et des semis en gestation.
Puis avec les moyens du bord j’ai fabriqué une serre pour observer avec délectation les graines germer et m’émerveiller pendant leur croissance devant la diversité de formes, tailles et couleurs des plantules. Mais dans l’espace réduit et clos de la serre, les plantes sont plus fragiles et régulièrement attaquées par tout un tas de parasites : cicadelle, cochenille, pucerons, … À chaque attaque, la défense appropriée est à trouver. J’ai donc essayé différentes solutions pour limiter les invasions d’insectes voraces et la propagation de maladies cryptogamiques : purin d’ortie, purin de consoude, purin de lavande, décoction d’ail, pulvérisations de savon noir … avec plus ou moins de réussite.
J’ai arpenté les bois alentour en scrutant l’évolution des végétaux, découvert différentes méthodes de permaculture  au cours de lectures et d’excursions internet, rater l’enracinement des boutures de laurier rose, discuter et suivi les conseils de mes voisin.e.s féru.e.s de jardinage, tâtonner d’abord et enfin découvrir pour chacune des plantes, ses conditions de culture optimales : type de sol, exposition, fréquence des arrosages.

>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>Croissance d’A[r]bor[e]tum

A[r]bor[e]tum a tout d’abord germé sous la forme d’une serre rudimentaire et analogique lors de l’exposition Sauvageonnes!  de mars et septembre 2020.
Puis, les plantes ont poursuivi leur croissance à Graulhet, lors de l’exposition Frontière(s). Le projet s’est alors équipé d’une serre de 4m2 en polycarbonate et métal, solide et transportable avec ma voiture, pour plus d’autonomie. Une première grainothèque a partagé avec les visiteurs, 6 espèces de graines.
En septembre 2021, lors de ma résidence à la Labomédia j’ai bricolé un programme informatique pour automatiser l’arrosage et l’éclairage de la serre et fabriquer une banque de semences plus volumineuse pour accueillir les 15 variétés de graines.
Je continue à apprendre en observant et en prenant soin des 29 espèces de plantes présentées au public, dans la serre. Depuis le début du projet, grâce à la générosité végétale, A[r]bor[e]tum à partagé en décembre 2023 un millier de graines, redistribuées une centaines de boutures à la fin des expositions.

– Interview vidéo autour d’A[r]bor[e]tum (à partir de 05mn) réalisé par Tv Bruit lors du Festival Sauvageonnes!
Interview vidéo autour d’A[r]bor[e]tum (à partir de 1mn50), interview : Eva Lecointre et vidéo : Anton Turchaninov. Sphère CPP – Sciences Po Bordeaux

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