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La collecte se construit et se développe au fil de mes voyages, de lectures, de rencontres ou d’explorations internet.
La majorité des civilisations a depuis toujours utilisé les plantes pour contrôler la fertilité. Les femmes ont joué un rôle central dans cette pharmacopée, en tant que détentrices du savoir et praticiennes. Cette connaissance s’est surtout transmise oralement, de grand-mère en petite-fille, de voisine à voisine. Puis à partir de 1300 et jusqu’en 1800, posséder cette culture est devenu dangereux et elle s’est peu à peu perdue. Cette mise sous silence s’est accompagnée d’une confiscation des savoirs et savoir-faire. Seuls ont survécu dans certains traités de médecine, les noms des plantes, mais peu de précision sur la façon de les récolter et les préparer, les dosages, les modes d’administration préconisés et les combinaisons de plantes efficaces.
J’aimerai aller à la rencontre et interroger la mémoire autour du monde, des aînées, des bergères, des cultivatrices, des sages-femmes, des cueilleuses de plantes sauvages, des praticiennes, des guérisseuses, des doulas, des résidentes en maison de retraite ou en Ehpad, des ethnobotanistes, des habitantes détentrices de connaissances populaires sur les usages des plantes médicinales contraceptives et abortives.
Collecter les recettes, enregistrer via des captations sonores ce patrimoine oral autour des pratiques liées aux plantes anticonceptionnelles.
Puis les croiser via un processus de recherche mutualisant connaissances empiriques des habitantes et compétences phytochimiques. Plutôt que de s’opposer, le savoir et l’expérience sont ici intrinsèquement liés : la médecine populaire et scientifique s’enrichissent mutuellement, grandissent ensemble.
Les informations recueillies, seront consignées dans une base de données numérique et open-source, sur la page d’ A[r]bor[e]tum, pour transmettre cette mémoire collective mondiale et les partager avec le plus grand nombre, voire même les transmettre aux générations futures. Rendre accessible ces savoirs séculaires au plus grand nombre grâce aux nouvelles technologies.
La cueillette de ce savoir va se poursuivre autour du monde, en allant à la rencontre de praticien.nes de différentes cultures, pour échanger nos expériences et enrichir nos connaissances grâce aux manières de faire de chacun.es. Ces savoirs, transmis le plus souvent de manière orale, seront consignés dans une base de données open-source, accessible à tous.tes depuis internet. La technologie numérique permet de mettre en commun et de mémoriser ces connaissances mondiales, pour les partager avec le plus grand nombre, voire même les transmettre aux générations futures.
Travailler à la production collective de connaissances : sans faire de différence entre théorie et pratique ; ainsi que d’adopter, de protéger et de progresser dans la culture libre. Créer des communautés où les gens se rencontrent, échangent, expérimentent et partagent leurs connaissances. S’engager dans des alliances et la solidarité humaines et non humaines.
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